mercredi 17 octobre 2012

Entretien d'embauche : 10 questions pièges



Questions posées lors d'un entretien d'embauche
Lors de l'entretien d'embauche vous devez absolument montrer au recruteur que vous avez réponses à toutes les questions ! Questions embarrassantes, questions pièges? sachez faire face à toutes les situations ! Vous pouvez refuser de répondre à une question trop personnelle ou embarrassante mais vous devez toujours rester honnête et ne pas mentir. Voici 10 questions qui pourront vous aider à préparer votre entretien :

Parlez-moi de vous...
Cette question arrive souvent car c'est facile à poser :) Le recruteur cherche à vous connaître, à analyser la façon dont vous allez vous exprimer (clarté, concision, qualité de l'information), mais aussi à vous mettre à l'aise en vous laissant la parole de façon à vous mettre en valeur.
Variante : Comment vos amis ou collègues vous décriraient ? Le recruteur cherche ici à juger quel recul vous avez sur vous-même tout en essayant d'en savoir plus sur votre personnalité.

Pouvez-vous me parler d'une expérience professionnelle dont vous soyez particulièrement fière, qui vous a particulièrement motivé ?
Choisissez une expérience qui a de préférence un lien avec le poste visé et où vous ayez eu un rôle important. Attention de bien expliquer le contexte de la mission, votre rôle / pouvoir dans une éventuelle équipe, les résultats obtenus, en quoi s'agissait-il d'un succès ?
Variantes : Quelles sortes de risques avez-vous été amené à prendre dans votre vie ? Aviez-vous des responsabilités ? Si oui, lesquelles ?

Décrivez moi une expérience professionnelle pendant laquelle vous avez du surpasser des problèmes ou des obstacles ? Comment avez-vous pu résoudre ces problèmes ?
Les problèmes en entreprises sont courants (manque de compétences, processus inefficaces, fortes personnalités, manque de budgets?) : le recruteur cherche à savoir si ces obstacles vous font peur et si vous êtes assez débrouillard et indépendant pour ne pas vous noyer dans un verre d'eau.
Variante : Aimez-vous les difficultés ?

Pourquoi avez-vous choisi cette formation ? Regrettez-vous ce choix ?
Le recruteur souhaite comprendre ce que vous avez appris et, par conséquence, ce que l'on peut attendre de vous, ce qui vous a passionné. Aussi, il peut vérifier que vous avez assumé votre choix et que vous avez su tirer parti de votre formation : montrez-vous sûr de vous !

Aimez-vous le travail en équipe ?
En entreprise le travail en équipe est quasi obligatoire : le recruteur veut savoir si vous allez bien vous intégrer dans l'équipe. Montrez que vous aimez le travail en équipe et que vous appréciez de travailler avec différentes personnalités.
Variante : Préférez-vous travailler seul ou en équipe ?

Savez-vous dire « non » ?
Le recruteur veut connaître votre pouvoir de prise de décision, savez-vous exprimer votre décision même si la personne en face de vous ne va pas l'apprécier. Donnez des exemples professionnels.
Variante : Acceptez-vous facilement les ordres ?

Que faites-vous pendant vos loisirs ? Quelles sont vos passions ?
Le recruteur peut avoir l'air de détendre l'atmosphère, mais attention il continue à vous analyser et à essayer de mieux comprendre l'intégralité de votre personnalité? restez toujours professionnel ! Ne pas détailler des passions trop intimes ou pas facile à expliquer (la couture chez mamie, l'élevage de grenouille, les collections de timbre : l'idée est de donner toujours une image positive et dynamique de vous même.

Quels sont vos points faibles ? (Quels sont vos points forts ? )
Attention !! Question piège la plus posée ! Montrez que vous avez suffisamment de recul sur vous-même pour discerner vos défauts et vos axes d'améliorations. Le recruteur cherche à connaître les risques qu'il prend en vous embauchant : décrivez vos défauts et les mesures que vous avez prises pour corriger ces défauts ; ainsi votre point faible sera gommé par votre plan d'action pour faire disparaître celui-ci. .
Variantes : Définissez-vous en 6 adjectifs (positifs et négatifs). Si j'en parlais avec votre ancien employeur, comment définirait-il vos principales qualités et vos principales faiblesses ? Que nous apportez-vous qui fasse la différence avec les autres candidats ?

Pouvez-vous donner des exemples concrets et précis de ce que vous expliquez ?
Le recruteur souhaite toujours avoir des exemples précis pour ne pas se contenter de vos déclarations mais aussi afin de vérifier vos idées.

Pourquoi avez-vous quitté cet emploi ? Pourquoi cherchez vous à quitter cet emploi
Encore une autre manière de comprendre qu'est ce qui vous motive, et quels sont les éléments qui vous déplaisent ou qui vous pousse à partir d'une entreprise. Le recruteur cherche aussi à savoir combien de temps vous allez rester dans l'entreprise, êtes vous instables dans une entreprise ?

Attention durant l'entretien d'embauche ne dénigrez pas d'anciens salariés, ne dévoilez pas de données confidentielles que vous auriez pu obtenir dans un précédent emploi. Ces confidences sont peu appréciées car elles démontrent un manque de professionnalisme.

samedi 5 mai 2012

Comment réussir mon examen


Comment réussir mon examen


  1. Étudier et comprendre la matière
  2. Faire le prétest
  3. Essayer d'en savoir davantage sur l'examen :
    • Connais-tu quelqu'un qui a passé l'examen ?
    • As-tu demandé des informations à l'enseignant ?
  4. Se préparer physiquement :
    • Bien dormir
    • Manger un repas équilibré et léger
  5. Des trucs pour combattre le stress :
    • Lorsqu'on est prêt et qu'on connaît bien la matière, c'est plus facile d'être confiant.
    • Pour te sécuriser, établis un horaire d'études et respecte-le.
    • Apprends à relativiser les choses. Un test n'est qu'une petite partie de ton cheminement scolaire et encore une plus petite partie de ta vie.
    • Apprends à relaxer :
    • Prends de grandes respirations, ferme les yeux et imagine des choses positives reliées au test (par exemple : réussir)
  6. Tu doutes de tes capacités parce que tu n'as pas mis les pieds dans une école depuis plusieurs années ? Tu te demandes si tu pourras être à la hauteur ? Pense à ce que tu as accompli dans ta vie (ton travail ou ta famille). Tes expériences passées t'ont apporté plusieurs compétences et habiletés qui t'aideront à réussir. Ton expérience de vie est un avantage, car tu seras mieux armé pour comprendre le contenu de tes cours.
  7. Lis bien les instructions et les questions.
  8. Commence par les questions qui te semblent plus faciles.
  9. Planifie ton temps : fixe-toi un temps limite pour chaque question et garde-toi un temps pour réviser.
  10. Si tu ne sais pas la réponse, tu as deux possibilités :
    • Ne pas répondre
    • Prendre une chance
La deuxième possibilité donne de meilleurs résultats…
 
J'ai réussi mon examen !
  1. Félicite-toi et apprécie ce moment ! Tu le mérites !
  2. Sers-toi de ce succès pour te dire que tu es capable ; tu peux avoir confiance en toi et continuer à aller de l'avant en étant encore plus fort.
  3. Sois sensible aux autres. Peut être que certains ont échoué. Aide-les si tu en as l'occasion et essaie de ne pas te plaindre devant eux de n'avoir obtenu que 80 %...
  4. Ne prends rien pour acquis. Tu n'es pas à l'abri d'échecs futurs. Reste prudent et positif.
  5. Récompense-toi !

Tu as échoué ?
Un échec, ça peut être positif !
 
  1. N'oublie pas que tu peux réussir ce cours et que ton échec ne fait pas de toi une moins bonne personne.
  2. Un échec n'est pas une perte de temps si on peut en retirer quelque chose et parvenir à s'améliorer.
  3. Ne perds pas d'énergie à te « descendre ». C'est du gaspillage ! Utilise cette énergie pour te relever et continuer.
  4. Tout le monde échoue quelque chose à un moment ou l'autre de sa vie. Parles-en. Tu réaliseras que tu n'es pas le seul à qui ça peut arriver. Tu risques d'être surpris. Cependant, fais attention : essaie de trouver des solutions, apprends de ton échec, sans te plaindre.
  5. Profites-en pour regarder ce qui n'a pas bien marché. Quels types d'erreurs as-tu commis ? Des erreurs de compréhension, de mémorisation ou d'inattention ? Apprends de tes erreurs. Regarde le bon côté des choses : tu peux en retirer du positif.

Préparation aux examens


كيفية الاستعداد للامتحانات


mardi 1 mai 2012

antigone en arabe


Le dernier jour d'un condamné

 Présentation du roman
Ce roman a été écrit par Victor HUGO en 1829, il est composé de 49 chapitres et il a 97 pages.Victor HUGO traite différents thèmes dans cette œuvre comme la liberté ou l’absence de liberté et la peine de mort à laquelle il s’opposait
Victor HUGO parlait ainsi de la guillotine : « L’infâme machine partira de France, nous y comptons, et s’il plaît à Dieu, elle partira en boitant, car nous tâcherons de lui porter de rudes coups. »
La peine de mort fut abolie seulement en 1981
« La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie ». (Paroles du 15 septembre 1848). En 1851, il l’a dénoncée en plein tribunal : « Cette vieille et inintelligente loi du talion(…) » je la combattrai de tous mes efforts comme écrivain, de tous mes actes de tous mes votes comme législateur, je le déclare devant cette victime de la peine de mort qui est là, qui nous regarde et qui nous entend ! ( il montre le Christ sur la croix ). Je le jure devant ce gibet où, il y a deux mille ans, pour l’éternel enseignement des générations, la loi humaine a cloué la loi divine ! » ( Paroles du 11 juin 1851 ).


Biographie




Victor Hugo
(1802-1885)


Victor Hugo est né le 26 Février 1802 à Besançon en France. Poète, romancier et dramaturge, Victor Hugo est sans conteste l'un des géants de la littérature française. Les romans les plus connus de Victor Hugo sont "Notre-Dame de Paris" (1831) et "Les Misérables" (1862).

L'auteur des Misérables, des Châtiments et de nombreux poèmes a allié à la fois ambition, longévité, puissance de travail et génie, ce qui ne pouvait que concourir à ce mélange de fascination et d'irritation qu'il suscite encore aujourd'hui. I écrivait avec simplicité et puissance les bonheurs et malheurs de la vie. Victor Hugo était un travailleur acharné.

Entre 1827 ( Préface de son drame Cromwell) et 1830 (représentation d'Hernani, qui est l'occasion d'une célèbre «bataille»), Victor Hugo s'affirme comme le chef du romantisme.

De 1830 à 1840, il publie: un grand roman historique, Notre-Dame de Paris (1831) ; des drames, Marion de Lorme (1831), Le roi s'amuse (1832), Marie Tudor (1833), Lucrèce Borgia (1833), Ruy Blas. (1838); et surtout quatre recueils de poésies, où il se montre maître dans l'expression lyrique des idées et des sentiments: les Feuilles d'automne (1831), les Chants du crépuscule (1835), les Voix intérieures (1837), les Rayons et les Ombres (1840).

Victor Hugo est mort à Paris le 23 May 1885 à 83 ans. Plus de 3 millions de personnes ont assisté à ses funérailles..

Livres écrits par Victor Hugo

Les Misérables
Auteur: Victor Hugo

C'est un tel classique qu'on a toujours l'impression de l'avoir déjà lu... ou vu : avec Michel Bouquet dans le rôle de Javert, ou bien Depardieu. Relire donc Les Misérables, publié par Victor Hugo en 1862, offre le plaisir de la reconnaissance et du recommencement. Toujours on sera emporté par la tension romanesque du livre, ses figures inoubliables, ses langues multiples - n'oublions pas que Victor Hugo est le premier à introduire l'argot et la langue populaire dans le français écrit -, ses histoires et son temps.

Notre-Dame de Paris
Auteur: Victor Hugo

Dans un Paris moyenâgeux, la belle Esmeralda fait battre le cœur de tous. Mais la jeune gitane est accusée de sorcellerie et doit être pendue. Quasimodo, le bossu au grand cœur, est prêt à se battre, envers et contre tous, pour la sauver. Ce roman de Victor Hugo est un véritable chef d'œuvre.


Victor Hugo, Théâtre complet
Auteur: Victor Hugo

Édition de Jean-Jacques Thierry et de Josette Mélèze, préface de Roland Purnal. Tome 1 . Théâtre de jeunesse : Irtamène - À quelque chose hasard est bon - Inez de Castro - Amy Robsart. Drames en vers : Cromwell - Marion de Lorme - Hernani - Le Roi s'amuse - Ruy Blas - Appendice, 1840 pages. Tome 2. Drames en vers (suite) : Les Burgraves - Torquemada. Drames en prose : Lucrèce Borgia - Marie Tudor - Angelo, tyran de Padoue. Théâtre lyrique : La Esmeralda. Théâtre en liberté : La Grand-mère - L'Épée - Mangeront-ils? - Sur la lisière d'un bois - Les Gueux - Être aimé - La Forêt mouillée. Théâtre moderne : Mille francs de récompense - L'Intervention - Fragments - Appendice, 1936 pages. Bibliothèque de la Pléiade (No 170), Gallimard.



Fiche pratique

Auteur :
Victor Hugo

Titre et date de publication:
Le dernier jour d'un condamne , publié en 1829.

Genre :
Récit à la première personne ; adoption des techniques de l’autobiographie, le journal intime en particulier.

Histoire :

Le livre est l’histoire d’un homme qui a été condamné a mort et, il raconte ce qu’il vit pendant les dernières semaines de sa vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu’il a fait pour être condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire être condamnés à mort.
Il nous raconte sa vie en prison ; nous parle de ses sentiments ; peurs et espoir, de sa famille ; sa fille, sa femme et sa mère.
Il raconte aussi quelques bribes de son passé et cesse d’écrire quand arrive le moment de l’exécution.

Composition :

Le livre comporte trois parties : Bicêtre, la Conciergerie et la Mairie.
Bicêtre : le procès, le ferrage des forçats et la chanson ;
La Conciergerie : le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geôlier qui lui demande les numéros pour jouer à la loterie ;
L’Hôtel de Ville : le voyage dans Paris, la toilette du condamné et le voyage vers la Place de Grève : l’échafaud.

Personnages :

Le condamné à mort / Les geôliers / Sa fille / Sa femme et sa mère / Le prêtre. / La foule

Cadre:

Lieux :
Les grandes prisons de Paris : Bicêtre, la Conciergerie et l’Hôtel de Ville.

Durée :
Cinq semaines, à partir du moment où le protagoniste est condamné à mort jusqu’au moment où il monte sur l’échafaud.

Thèmes :

La peine de mort / La peur / la haine / la religion / la violence contre les prisonniers / l’injustice / la justice

Enonciation, focalisation :

Le narrateur est le personnage : utilisation de la première personne.
Le narrateur # l’auteur.
Focalisation interne : accès au point de vue du narrateur et à sa vision des choses et du monde..

CADRE SPATIO-TEMPOREL :


L’histoire se passe dans les grandes prisons de Paris : Bicêtre, la Conciergerie et l’Hôtel de Ville. Elle dure cinq semaines, le temps qui passe depuis le moment où le protagoniste est condamné à mort jusqu’au moment où il monte sur l’échafaud pour être guillotiné.
Chapitre I : « 5 semaines ».
Chapitre VIII : le narrateur dresse un calendrier approximatif du temps qu’il lui reste à vivre : il est déjà dans la dernière semaine.




synopsis



Le livre se présente comme le journal qu'un condamné à mort écrit durant les vingt-quatre dernières heures de son existence et où il relate ce qu'il a vécu depuis le début de son procès jusqu'au moment de son exécution soit environ six semaines de sa vie. Ce récit, long monologue intérieur, est entrecoupé de réflexions angoissées et de souvenirs de son autre vie, la vie d’avant. Le lecteur ne connaît ni le nom de cet homme, ni ce qu’il a fait pour être condamné (il existe quelques vagues indications qui laisseraient croire qu’il a tué un homme) : l’œuvre se présente comme un témoignage brut, à la fois sur l’angoisse du condamné à mort et ses dernières pensées, les souffrances quotidiennes morales et physiques qu’il subit et sur les conditions de vie des prisonniers, par exemple dans la scène du ferrage des forçats. Il exprime ses sentiments sur sa vie antérieure et ses états d’âme…
Le personnage principal

Le personnage du roman est un être ordinaire, ni un héros, ni un truand. Il semble cultivé, sait lire et écrire et connaît même quelques mots en latin. La richesse de son vocabulaire fait contraste avec l'argot parlé par la friauche ou chanté par la jeune fille. Mais on ne décèle en lui aucune grandeur particulière, il est le jouet de sentiments classiques : la peur, l'angoisse, la colère, l'amertume, la lâcheté, l'égoïsme, le remord... Jusqu'au bout, il espère sans y croire un grâce royale qu'il n'obtiendra jamais.

On découvre quelques bribes de sa vie passée : il a une mère et une femme qui sont évoquées brièvement, l'homme semble être résigné sur leur sort. On s'attache plus longuement sur l'évocation de sa fille Marie qui est la seule visite qu'il reçoit avant son exécution mais qui ne le reconnaît pas et croit son père déjà mort. Il raconte aussi sa première rencontre amoureuse avec Pepa, une fille de son enfance. On ne sait rien de son crime, sinon qu'il reconnaît mériter la sentence et qu'il tente de s'en repentir. Croyant, il n'a cependant pas une spiritualité telle qu'il puisse trouver dans la prière la consolation, ni suivre le discours du prêtre qui l'accompagne du matin jusqu'à l'heure de son exécution.

Le faux chapitre XLVII, censé raconter sa vie est vide.

Victor Hugo s'est longuement expliqué sur l'anonymat de son personnage. Il ne voulait pas qu'on puisse s'attacher à l'homme, en faire un cas particulier, dire « celui-là ne méritait pas de mourir mais d'autres peut-être.... » Il devait représenter tous les accusés possibles, innocents ou coupables car selon Victor Hugo, la peine de mort est une abomination pour tous les condamnés.

Tanawiyaty
Le schéma narratif du récit:

Situation initiale: Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère jusqu'au jour du crime qui a bouleversé sa vie.

NB: Le récit commence in medias res c'est-à-dire le moment où l'action est déjà engagée. Puisque le plus important est la contestation de la peine de mort, l'auteur fait ellipse de cette situation initiale et passe directement aux faits. Toutefois il nous est facile de déduire cette situation initiale à travers les flashes back. (Analepses, retour en arrière).

Elément perturbateur: Le meurtre commis par le narrateur-personnage.

Péripéties: Le jugement, l'emprisonnement, la condamnation à la peine de mort, recherche du condamné d'une solution pour préserver sa vie.

Dénouement: Il n'y a pas de dénouement. Le condamné garde l'espoir jusqu'à quelques moments avant l'exécution, mais à ce moment-là les bourreaux préparent l'exécution. C'est une clausule ouverte, aux lecteurs d'imaginer la fin puisque pour l'auteur ce qui compte c'est la dénonciation de l'horrible peine de mort.

Situation finale: L'auteur a fait l'ellipse de la situation finale pour amener le lecteur à réfléchir.


Le schéma actanciel du récit

Personnages

le condamné à mort :
nous ne savons ni son nom ni ce qu’il a fait pour être condamné a mort. Il a très peur et il voudrait être sauvé par la grâce du roi, mais il sait que cela est impossible. Il semble s’être repenti pour ce qu’il a fait. Il est jeune, sain et fort, il a une bonne éducation (il cite des phrases en latin au concierge qui lui permet de faire la promenade une fois par semaine avec les autres détenus, chap. V ; second tome des voyages de Spallanzani dont il lit quelques pages à côté d’une jeune fille, chap.XXXIII). Il dit que pour lui le temps passe plus vite que pour les autres. Il n’aime pas la foule et il ne l’aimera jamais et lui-même n’a jamais aimé voir tuer un condamné à mort. Il aime sa fillette Marie et est très préoccupé pour son futur : chap. XXVI : "Quand elle sera grande ... Elle rougira de moi et de mon nom ; elle sera méprisée, repoussée, vile à cause de moi qui l’aime de toutes les tendresses de mon coeur."

les geôliers:
quelqu’uns sont gentils avec le protagoniste ; d’autres ne le sont pas. Il y a des geôliers qui parlent avec lui et lui demandent beaucoup de choses et d’autres qui le traitent comme un animal.

Sa fillette:
Elle s’appelle Marie et elle a trois ans au moment de sa visite en prison. C’est une fillette qui a très envie de vivre. Mais quand elle parle avec le protagoniste, elle dit que son père est mort (c’est ce que lui a dit sa mère) : elle ne reconnaît plus son père qu’elle ne voit plus depuis plusieurs mois.

Sa femme et sa mère :
Elles ne sont pas décrites ; mais elles sont citées en référence à la souffrance, à la peine indirecte que l’on fait subir aux membres de la famille du condamné a mort : "J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes qu’ont-elles fait ? N’importe ; on les déshonore, on les ruine. C’est la justice." (chap.IX)

Le prêtre:
Il est détaché dans ses rencontres avec le condamné. Selon le protagoniste, ce prêtre ne parle par avec son coeur, mais dit seulement de façon machinale ce qu’il dit habituellement avec les condamnés.

La foule :
C’est la société (de Paris) qui veut voir tuer cet homme. Elle est très nombreuse. Elle ne veut pas la justice ; elle veut simplement assister à un spectacle : celui de l’exécution de la peine capitale par la guillotine. On peut donc affirmer que de quelque manière la foule et le condamné sont proches l’une de l’autre au niveau moral.
    

dimanche 22 avril 2012

Virus informatique


Assommoir : Émile Zola (1876)

L'Assommoir est un roman d'Émile Zola publié en 1876, septième volume de la série Les Rougon-Macquart. C'est un ouvrage totalement consacré au monde ouvrier et, selon Zola, « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple »1 L'écrivain y restitue la langue et les mœurs des ouvriers, tout en décrivant les ravages causés par la misère et l'alcoolisme. À sa parution, l'ouvrage suscite de vives polémiques car il est jugé trop cru. Mais c'est ce réalisme qui, cependant, provoque son succès, assurant à l'auteur fortune et célébrité.

Présentation de l'œuvre

Résumé

Gervaise Macquart, le personnage principal, une Provençale originaire de Plassans, boiteuse mais plutôt jolie, a suivi son amant, Auguste Lantier, à Paris avec leurs deux enfants, Claude et Étienne Lantier. Très vite, Lantier, paresseux, infidèle et ne supportant pas de vivre dans la misère, quitte Gervaise et ses enfants pour s'enfuir avec Adèle. Gervaise, travailleuse, reprend alors le métier de blanchisseuse qu'elle a appris à Plassans. Elle accepte d'épouser Coupeau, un ouvrier-zingueur auquel elle finit par céder - le bon cœur et la faiblesse sont des traits forts du caractère de Gervaise. Ils auront une fille, Anna Coupeau, dite Nana, héroïne d'un autre roman des Rougon-Macquart.
Gervaise et Coupeau travaillent dur, gagnant de quoi vivre avec un peu plus d'aisance tout en faisant des économies. La blanchisseuse rêve d'ouvrir sa propre boutique mais un accident la contraint à différer son projet : Coupeau tombe d'un toit sur lequel il travaillait. Quitte à y consacrer toutes les économies du ménage, Gervaise décide de soigner son mari à la maison plutôt que de le laisser partir à l'hôpital, de triste réputation.
La convalescence de Coupeau est longue. Il garde une rancœur envers le travail, prend l'habitude de ne rien faire et commence à boire. Gervaise s'en accommode.
C'est auprès de leur voisin Goujet, un forgeron amoureux d'elle mais qui n'ose le lui avouer, que Gervaise trouve l'argent lui permettant d'ouvrir sa blanchisserie. Elle y acquiert très vite de l'aisance. Elle a plusieurs ouvrières : Mme Putois, Clémence et une apprentie, Augustine. Par un travail acharné, Gervaise parvient à nourrir tout son monde. Elle aime faire plaisir, elle invite à manger plutôt que de rembourser ses dettes ; gourmande, elle grossit. Coupeau, quant-à lui, boit de plus en plus, des alcools et pas seulement du vin.
La situation se détériore encore avec le retour de Lantier. Il réapparaît le soir d'un fameux dîner au cours duquel Gervaise, pour sa fête, sert une oie à ses invités ; c'est le signe d'une certaine réussite, mais aussi la première étape de sa chute implacable. Coupeau accepte d'héberger Lantier, moyennant une pension que celui-ci ne paiera jamais. Les deux hommes mènent belle vie, mangeant et buvant tout ce que gagne Gervaise pendant que celle-ci s'épuise à la boutique. Ses dettes augmentent. Elle refuse de partir avec Goujet et, par lâcheté, laisse Lantier redevenir son amant. Coupeau boit de plus en plus. Gervaise voit son commerce péricliter. De déchéance en déchéance, elle doit le vendre et sombre progressivement dans la misère. Elle perd l'estime de Goujet, se bat régulièrement avec Coupeau et, à son tour, commence à boire. Coupeau, pris de crises de délire, fait périodiquement des séjours à Sainte-Anne. Pour survivre, Gervaise en vient à tenter de se prostituer. Lantier, en bon parasite, s'est installé chez les Poisson, l'épicerie qui a remplacé la boutique de Gervaise.
Gervaise voit mourir Coupeau à Sainte-Anne - les crises de delirium tremens de Coupeau sont un des moments forts du roman. Elle se retrouve pratiquement à la rue, réduite à la mendicité. Elle meurt victime de la faim et de la misère, dans un réduit situé sous l'escalier de l'immeuble. Personne ne la voit mourir et c'est l'odeur qui alerte les voisins.

Personnages

La scène du lavoir.
  • Gervaise Macquart : elle est au centre du roman ; fille d'Antoine Macquart et Joséphine Gavaudan (La Fortune des Rougon), elle est la sœur de la charcutière Lisa Quenu (Le Ventre de Paris) ; les deux sœurs ne se voient jamais ; Gervaise est boiteuse de naissance ; travailleuse, elle a très bon cœur, quitte à en être faible voire lâche ; elle a horreur de faire de la peine aux gens ; « Elle était complaisante pour elle et pour les autres, tâchait uniquement d'arranger les choses de façon à ce que personne n'eût trop d'ennuis » (chapitre IX) ; au fil du roman, Gervaise est entraînée vers la paresse, la gourmandise et l'alcoolisme.
  • Coupeau : ouvrier zingueur, honnête et travailleur au début du roman ; jusqu'à sa chute d'un toit, il reste sobre en souvenir de son père alcoolique ; sa rancœur envers le travail et la peur de remonter sur les toits le font sombrer dans l'ivrognerie et la paresse ; il devient la proie d'affreuses crises de delirium tremens ; il est interné sept fois à l'hôpital Sainte-Anne, où il décède.
  • Auguste Lantier : ouvrier tanneur puis chapelier, beau parleur, dépensier et infidèle ; père de Claude et Étienne ; après avoir dépensé l'héritage de Gervaise, il l'abandonne, elle et ses enfants ; il a une mentalité de parasite ; il réapparaît au cours du roman et s'installe chez les Coupeau, puis, lorsque ceux-ci vendent la boutique, chez les Poissons, Virginie et son mari, qui ont racheté le commerce pour en faire une épicerie ; Lantier, vivant des femmes, lorsque les Poissons seront à leur tour épuisés, il fera en sorte qu'une tripière reprenne le magasin.
  • Claude Lantier : fils aîné de Lantier et Gervaise ; au cours du roman, il est envoyé à Plassans chez un vieux monsieur, amateur de tableaux, qui, trouvant que Claude dessine bien, veut se charger de son éducation. Il était apparu dans Le Ventre de Paris et sera le héros de L'Œuvre.
  • Étienne Lantier: second fils de Lantier et Gervaise ; il travaille à la forge avec Goujet, puis part à Lille chez un mécanicien. Il deviendra par la suite le héros de Germinal.
  • Anna Coupeau, dite Nana : fille de Coupeau et Gervaise ; enfant, passant avec sa mère voir son père sur un chantier, elle l'appelle et il tombe du toit ; grandissant, elle règne sur les galopins du quartier ; elle quitte la maison au cours du roman, a des amants et se fait entretenir.
  • Goujet : voisin de Gervaise et Coupeau ; il vit avec sa mère ; il est forgeron, d'une force impressionnante ; sobre et économe, il est secrètement amoureux de Gervaise ; avec sa mère, il prête à Gervaise la somme nécessaire pour ouvrir la blanchisserie ; elle ne parviendra jamais à les rembourser ; Goujet travaille avec noblesse, soigne son travail ; c'est le type même du bon ouvrier.
  • Les Lorilleux : sœur et beau-frère de Coupeau ; ouvriers bijoutiers en chambre, ils fabriquent des chaînettes d'or ; leur logis est crasseux ; ils survivent par leur travail et leur avarice ; Mme Lorilleux n'aime pas Gervaise qu'elle surnomme « La Banban » ; elle est jalouse de cette belle-sœur qui parvient à s'établir dans un commerce ; les Lorilleux refusent d'aider Gervaise lorsque celle-ci sombre dans la misère.
  • Maman Coupeau : mère de Coupeau ; lorsqu'elle ne peut plus subvenir à ses besoins, les Lorilleux ne voulant pas l'aider, elle est recueillie par Gervaise et Coupeau ; au fil du roman, c'est elle qui va au Mont-de-piété mettre en gage les biens du ménage ; cancanière, elle reste chez Gervaise et Coupeau jusqu'à sa mort.
  • Virginie Poisson : sœur d'Adèle pour qui Lantier abandonne Gervaise et ses enfants ; Virginie et Gervaise se battent au lavoir, dans une scène furieuse, au début du roman ; plus tard, c'est Virginie qui rachète la boutique de Gervaise pour s'y installer dans l'épicerie fine ; elle emploie alors Gervaise qui, pour survivre, est prête à toutes les besognes.
  • Mme Lerat : sœur de Coupeau et de Mme Lorilleux ; elle travaille chez une fleuriste qui accepte de prendre Nana comme employée.
  • Augustine : apprentie blanchisseuse à la boutique de Gervaise ; dans tout le roman, elle est désignée par "ce louchon d'Augustine", sans doute à cause d'un fort strabisme.
  • Bibi-la-Grillade : ouvrier tanneur, alcoolique : il est le témoin de Coupeau pour son mariage.
  • Bec-Salé dit Boit-Sans-Soif : forgeron travaillant dans la même forge que Goujet ; alcoolique.
  • Mes-Bottes : gros mangeur, compagnon de boisson de Coupeau.
  • Les Boche : concierges de la maison ouvrière de la rue de la Goutte d'Or.
  • Le père Bazouge : le croque-mort qui enterrera Gervaise. Habitant dans l'immeuble des Lorilleux, il est en quasi-permanence ivre, ne respecte que rarement le protocole et effraie Gervaise.
  • Adèle : soeur de Virginie, Lantier quitte Gervaise pour être avec Adèle.
  • Le père Bru: vieille homme très pauvre, habitant dans l'immeuble des Lorilleux

Commentaires

Préparation et origines

alternative de l'image à compléter
Émile Zola, l'auteur, photographié par Nadar.
Dans l’Assommoir, Zola a la volonté de montrer la réalité des milieux ouvriers. C’est un monde qu’il a côtoyé dans sa jeunesse lorsqu'avec sa mère ils se sont installés à Paris, vivant modestement dans une seule pièce, ou lorsqu’il a travaillé aux docks puis à la Librairie Hachette, entre 1860 et 1865, avant qu’il ne commence à collaborer à des journaux qui lui permettront de changer de domicile2. Cette partie de la population est alors très peu représentée dans la littérature, ou seulement de manière idéalisée. Zola souhaite décrire les choses telles qu’elles sont. Ainsi, il affirme que « Ce serait faire preuve de courage que de dire la vérité et de réclamer, par l’exposition franche des faits, de l’air, de la lumière et de l’instruction pour les basses classes ». Son projet se révèle donc selon lui la « peinture d’un ménage d’ouvriers à notre époque. Drame intime et profond de la déchéance du travailleur parisien sous la déplorable influence du milieu des barrières et des cabarets ». Comme à son habitude, Zola écrit un épais dossier préparatoire3 dans lequel il consigne, entre autres, quantités d’informations sur le quartier de la Goutte d’Or où il situe l’action.

Explication du titre

Le sujet principal traité par le livre est le malheur causé par l'alcoolisme. Dans le roman, un des principaux lieux de débauche est l'Assommoir, débit de boissons tenu par le père Colombe. Le nom du marchand de vin est ironique, la colombe étant symbole de paix alors que le cafetier et ses boissons apportent la violence et le malheur chez ses clients. Au milieu du café, trône le fameux alambic, sorte de machine infernale dont le produit, un alcool frelaté, assomme ceux qui en boivent. Au fil du roman, l'alambic devient le monstre dévorant ses victimes. C'est cette machine qui va chaque fois enlever un peu plus de bonheur à Gervaise. D'abord Lantier, puis Coupeau, et enfin elle-même qui, ruinée, devra vendre son commerce - sa réussite - puis sombrera dans la misère pour finalement mourir de faim.

Place de L'Assommoir dans les Rougon - Macquart

Article détaillé : Les Rougon-Macquart.
Gervaise est la fille d’Antoine Macquart et de Joséphine Gavaudan. Elle est la sœur de Jean et Lisa Macquart. Cependant, ces informations ne peuvent être connues par la seule lecture du roman, mais par l'arbre généalogique publié par Zola et par le premier roman de la série, La Fortune des Rougon. Dans celui-ci, on trouve, entre autres, des explications sur l'infirmité de Gervaise (alcoolisme d'Antoine Macquart et violence vis-à-vis de sa femme, enceinte de Gervaise), ainsi qu'un début de description du penchant de Gervaise pour l'alcool, buvant de l'anisette avec sa mère. L'action de L'Assommoir commence après que Lantier a emmené Gervaise et leurs enfants à Paris. Très peu de passages mentionnent la vie de Gervaise en province, à Plassans, et pratiquement rien n'est dit de sa famille, si ce n'est qu'elle aurait une sœur charcutière à Paris.

Thèmes principaux

Dans L'Assommoir, Zola décrit la vie de la classe ouvrière, au jour le jour, dans un grand souci de vérité. Le réalisme du tableau donne toute sa force à la dénonciation de la misère du peuple. Pour Zola, « C’est de la connaissance seule de la vérité que pourra naître un état social meilleur ». Les ravages de l’alcoolisme sont au cœur du récit, thème que Zola s’attache à creuser, noircissant même sans doute la réalité. L’auteur dépeint la diversité du monde ouvrier : diversité des métiers, diversité des types d’ouvriers. Repasseuses, blanchisseuses, cardeuses, chaînistes, boulonniers, zingueurs, serruriers apparaissent, entre autres, dans le quartier de la Goutte d’Or, et parmi eux de bons ouvriers (Goujet), de beaux parleurs, profiteurs (Lantier), des alcooliques (Coupeau, Bibi-la-Grillade), de vieux ouvriers abandonnés (le père Bru). Leur travail présente diverses facettes, et toutes ne sont pas noires : certes le linge que nettoient Gervaise et ses ouvrières porte une crasse sordide, certes la machine à forger les boulons prendra la place des forgerons, mais il n’en demeure pas moins que Gervaise est heureuse dans sa boutique et que Goujet manie le marteau avec noblesse. Zola montre des ouvriers fiers de leur ouvrage mais il dénonce l’impasse sociale dans laquelle ils se trouvent. Parmi les scènes de misère, un des sommets est atteint avec le martyr des enfants Bijard : le père, ivrogne, tue sa femme d’un coup de pied au ventre ; Lalie, leur fille aînée, élève son frère et sa sœur ; malade, elle meurt des sévices infligés par son père.

Accueil du livre

Dans le journal Le Télégraphe, le 16 mars 1877, Auguste Dumont accuse Emile Zola d’avoir plagié le livre de Denis Poulot publié en 1870 Le Sublime ou le Travailleur comme il est en 1870 et ce qu’il peut être. Zola s’est effectivement servi de ce livre, ainsi que du Dictionnaire de la langue verte d’Alfred Delvau comme sources et pour enrichir son vocabulaire2. Mais ce ne sont que deux des très nombreux ouvrages qu’il a utilisés pour bâtir son roman, appuyant celui-ci sur une recherche documentaire très riche.
Dans sa critique, Henry Houssaye compare le roman naturaliste aux sculptures anatomiques de Jules Talrich : « On pourrait comparer L'Assommoir à un musée anatomique. Si exactes et si curieuses que soient les figures de cire de M. Talrich, ce n'est point là de l'art. Il en est ainsi de L'Assommoir, qui appartient moins à la littérature qu'à la pathologie »4.
La droite reproche à L’Assommoir sa « pornographie »5 et la gauche l’accuse de salir le peuple, de ne présenter de l’ouvrier que ses mauvais côtés. Dans sa préface, Zola défend son œuvre contre l’une et l’autre : « J’ai voulu peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l’ivrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l’oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. C’est de la morale en action, simplement. L’Assommoir est à coup sûr le plus chaste de mes livres1. » S’il fait scandale, le livre connaît également un immense succès. Il vaut à Zola de nombreux soutiens et lui procure enfin une certaine aisance financière. L’Assommoir se révèle un des plus grand succès de librairie de l’époque.

Citations

  • « Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d'être restée en camisole à l'air vif de la fenêtre, elle s'était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. » (incipit)
  • « Ça ne promet pas beaucoup de bonheur, » dit Gervaise lorsque ensemble, avec Coupeau, ils annoncent leur mariage aux Lorilleux.
  • L'idéal de Gervaise, tel qu'elle le décrit à Coupeau avant leur mariage : « Mon idéal, ce serait de travailler tranquille, de manger toujours du pain, d’avoir un trou un peu propre pour dormir, […] un lit, une table et deux chaises, pas davantage […] ; je voudrais aussi élever mes enfants, en faire de bons sujets, si c’était possible. »
  • « Un matin, comme ça sentait mauvais dans le corridor, on se rappela qu'on ne l'avait pas vue [Gervaise] depuis deux jours ; et on la découvrit déjà verte, dans sa niche. »
  • Dans sa préface, Zola indique « Et il ne faut point conclure, que le peuple tout entier est mauvais, car mes personnages ne sont pas mauvais, ils ne sont qu’ignorants et gâtés par le milieu de rude besogne et de misère où ils vivent. »1

Adaptations

Affiche d’une adaptation théâtrale américaine de 1879 de L'Assommoir par Augustin Daly.
  • En 1879, deux ans après sa parution, L'Assommoir est adapté au théâtre par William Busnach et Gustave Gastineau, avec l'aide de Zola. La première a lieu le 18 janvier 1879, et connaît un vif succès. On apprécie notamment le tableau du Lavoir, avec la fessée à coups de battoir, violente bagarre opposant Gervaise à Virginie.